HISTOIRE DE MANAUS

LE FESTIVAL DE L’OPERA

PRINCIPAUX MONUMENTS

MUSÉES

NATURE

HITOIRE DE MANAUS

Ap. J.-C.1669 villle fondée par les Portugais sur une île, en pleine jungle habitée par les indiens Manaos (qui lui donnèrent son nom). Située à 1 600 kms du littoral (et à 32 m d'altitude), la ville occupe des collines ondulées presqu'au confluent du Rio Negro et du Rio Solinöes, formant définitivement l'Amazone (mesurant là plusieurs dizaines de kms de large). V. 1850 la ville est encore un village perdu à la porte de la jungle amazonienne, quand intervient l'aventure du caoutchouc. On ne peut pas parler de découverte, les civilisations pré-colombiennes exploitaient depuis longtemps la sève de l'hévéa et s'en servaient (notamment) pour un jeu sacralisé (le perdant était mis à mort), avec un ballon plein en caoutchouc qu'il fallait lancer dans un « but ». La découverte dans ce siècle de la technique fut l'usage qui pouvait en être tiré, coïncidant entre autres avec l'industrie automobile. Jusqu'à la Belle-Époque (où la population de Manaus décupla) ; ce fut l'Âge d'Or pour la ville, produisant d'un côté des fortunes insolentes et de l'autre le monde misérable des seringueros, tout un peuple qui recueillait ds la jungle la précieuse sève des hévéas. 1911 les hévéas apparaissent en Malaisie, en plantations serrées rationnelles, exploitées avec une technique moderne, à proximité des gros chargeurs. Un Anglais, Wickham, avait réussi à se procurer des graines brésiliennes qui s'acclimatèrent ds un climat comparable aux antipodes du Brésil. Effondrement des cours (Manaus, outre l'exploitation anarchique de la matière première, était à une semaine de navigation de Belem, sur l'Atlantique) ; abandon des demeures fastueuses et léthargie générale. 1967 zone franche fiscale décidée par le Gouvernement brésilien pour favoriser une reprise économique.

Aujourd'hui Manaus avec par le tourisme amazonien restaure son patrimoine (2001) et renoue avec ses traditions culturelles ; l'exploitation inconsidérée de la forêt et le « traitement » des indigènes semblent appartenir au passé avec l'actuel gouverneur de l'État le + vaste et le + fabuleux du Brésil.

Manaus est une grande ville : 1.709.000 habitants, première métropole du Nord puisqu'elle a dépassé Belém do Pará avec ses 1.280.000 (IBGE 2008)

C'est aussi un port où les plus grands bateaux de mer peuvent faire escale. Les quais sont flottants pour accompagner le niveau de l'eau.

Depuis quelques années la municipalité fait de grands travaux d'urbanisme qui font de Manaus une des plus agréables villes sous l'équateur. La volonté actuelle de l'équipe municipale est de récupérer le patrimoine historique du centre de la ville.

Depuis 1997, Manaus possède un Orchestre Philharmonique de haut niveau, hébergeant de nombreux musiciens de l'ancienne "Europe de l'Est". Grâce à cet orchestre permanent, le Théâtre de Manaus a repris vie après 80 années de silence. Musique Symphonique, musique de chambre, Opéras, Ballets et musique populaire l'animent constamment.

2004 a vu également le lancement du 1er Mondial du Film d'aventure (festival créé par Jean-Pierre Dutilleux et Lionel Chouchan).

Manaus, c'est aussi une ville industrielle, essentiellement dans le secteur de l'électronique (téléphones portables, écrans plasma, tubes cathodiques et téléviseurs, magnétoscopes, caméscopes, radios, et autres composants électroniques), mais aussi verres à lunettes (ESSILOR), sirop de Coca Cola et deux roues (HONDA).

Manaus est la ville du Brésil ayant connu la plus grande croissance économique et industrielle en 2004.

Depuis 1997, Manaus est relié par une route presque complètement asphaltée, au Venezuela et donc aux Caraïbes. La fin des avantages de la « zone franche » prévue en 2012 oblige les autorités et les entrepreneurs à conquérir un nouvel espace, ce qui se traduit par la conquête de nouveaux marchés régionaux, l'exportation, et par un effort de développement de son arrière pays.

L'aviation régionale est en plein essor, mais la région est encore très fortement handicapée par la très faible densité humaine et l'immensité des distances, les productions locales ne pouvant être transportées que par la voie fluviale et donc de façon peu compétitive (à cause des distances).
Manaus est une ville peu violente pour le touriste, il faut toutefois toujours prendre ses précautions.

De nombreux vestiges de l'époque du caoutchouc font revivre la "Belle Èpoque".

LE FÉSTIVAL DE L’OPERA

PRINCIPAUX MONUMENTS

Monuments religieux. La Cathédrale(pl. Oswaldo Cruz) de 1850, remplace ap. incendie l'égl. portugaise de 1695 en torchis : style néo-classique sans extravagance intérieure. Égl. Saint Sébastien (près du théâtre), égl. moderne, pré-fabriquée en Europe et livrée en segments : coupole d'inspiration byzantine, tour unique (l'autre aurait disparu en mer avec le navire qui la portait) ; autel constitué de 2 mains gigantesques présentant un nénuphar en bois sculpté. Égl. du « Pauvre diable » minuscule (4 m x 5 m), construite par un commerçant d'une grande piété, non fortuné (d'où son nom).

- Monuments civils. Théâtre Amazonien (pl. Saint Sebastien), monument symbole de Manaus à son époque glorieuse. Construit 1896 en matériaux importés (qques avatars) ; alentour, sol dallé en caoutchouc pour ne pas troubler la qualité des spectacles ; bien qu'abandonné ap. l'âge d'or, restauré fidèlement fin XX° s. ds sa splendeur d'origine : célèbre rideau de scène (du peintre brésilien Crespin do Amaral, exécuté à Paris), peintures du plafond (tour Eiffel et muses brésiliennes), mosaïque du parvis, plancher en marqueterie de bois, marbres de Carrare et lustres vénitiens... Les meilleurs spectacles et troupes d'Europe s'y succédèrent à la Belle-Époque (on dit que les Ballets Russes arrivaient directement sans passer par Rio). Centre Culturel du Palais Rio Negro, résidence somptueuse 1900 d'un magnat du caoutchouc, résidence du Gouverneur (1917). Manifestations et expositions artistiques, spectacles culturels. Bibliothèque publique (rue Barroso) 1871 (escalier en fonte) : fonds local photographique et de presse XIX° et XX° s. Marché Adolfo Lisboa, inspiré des halles parisiennes de Baltard : structure métallique sur plan d'Eiffel 1882. Alfândega (douanes), bâtiment fabriqué en Écosse (v. 1900), remonté ici ; tour utilisée un temps comme phare. Port flottant 1902 (construction anglaise) pour compenser le niveau du Rio Negro (écart de 14 m) ; rampe mobile de 150 m qui le relie au niveau de la ville, également flottante en cas de crue. Maisons anciennes, réhabilitation de demeures anc. ainsi que celles de négociants enrichis par le caoutchouc : azulejos, balustres à l'italienne, sculpture des façades, attributs antiques, fenêtres en demi-lunes.

MUSÉES

Institut géographique et historique de l'Amazone : musée historique de l'Amazonie à travers les âges, soutenu par une bibliothèque de 10 000 ouvrages. Musée Indien (mauvais état) : ethnographie d'artisanat, céramiques, textiles, objets domestiques des différentes tribus d'indiens du haut Rio Negro... Musée des Hommes du Nord, même ethnographie (les hommes du N. sont ceux des tribus amazoniennes). Documentation par maquettes, photos anc., armes et objets. Musée des Sciences naturelles d'Amazonie : collections d'insectes et de poissons (surtout naturalisés) ; artisanat. Musée Tiradentes de la Police militaire : photographies anc., pièces historiques, armes,

NATURE

Jardins botaniques (Institut national de Pesquisas Amazonicas). Laboratoire et centre de recherche des maladies tropicales : petit musée ; flore et faune amazoniennes (lamantins, loutres géantes, caïmans, nombreux oiseaux). Jardin botanique Chico Mendès : flore du bassin de l'Amazone.

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